Lors de nos entretiens conseils ou séances d’informations, on nous pose (trop) souvent la question : « Quelles sont les différences entre HES et ES ? ». Le système suisse de la formation continue offre nombre de possibilités et il est parfois difficile de s’y retrouver entre les différentes voies existantes.
Les formations dispensées par les écoles Supérieures (ES) et les Hautes écoles Spécialisées (HES) se distinguent au niveau des conditions d’accès, du type et du niveau de formation. Les formations ES et HES coexistent dans de nombreux domaines et il existe plusieurs passerelles possibles.
Les ES sont plutôt orientées vers l’économie et sont axées sur la pratique. Les HES sont plutôt orientées sur la recherche et la théorie. Les formations ES et HES coexistent dans de nombreux domaines. Un CFC suffit généralement pour se former en ES.
Le salaire dépend surtout de la fonction occupée. La différence de rémunération entre diplômés HES et ES est de moins en moins marquée.
« L’image des ES est très bonne auprès des personnes qui les connaissent. »
Il n’est pas question ici d’opposer les ES aux HES. Une voie n’est pas meilleure que l’autre et il est possible de passer d’un domaine à l’autre via des passerelles. En raison de leur orientation pratique, les collaborateurs issus d’une Ecole Supérieure (ES) sont particulièrement appréciés pour les postes liés à la mise en œuvre de projets complexes. Le Brevet fédéral représente plutôt un niveau de maîtrise avérée du métier. Le Diplôme fédéral atteste d’un niveau de conduite du personnel, plus intra-entrepreneurial avec des liens forts avec la direction.
Après plusieurs années d’expérience, une majorité de titulaires d’un CFC rejoint les Ecoles Supérieures (ES). Généralement, ils rejoignent une ES à une moyenne d’âge entre 25 et 35 ans pour valoriser leur salaire, évoluer professionnellement et renforcer leur employabilité.
Les frais d’écolage sont plus élevés pour les étudiants ES. Par contre, ils bénéficient souvent de l’aide de leur employeur et des subventions de la Confédération. Les classes des Ecoles Supérieures se composent en moyenne d’une vingtaine d’étudiants alors que les HES accueillent en général avec beaucoup plus de personnes dans des auditoriums.
L’image des Ecoles Supérieures (ES) est très bonne auprès des personnes qui les connaissent. Cependant, des efforts restent à fournir pour améliorer leur notoriété, notamment en lien avec les recruteurs et les spécialistes RH. D’un point de vue politique, les Hautes écoles Spécialisées (HES) reçoivent plus d’argent que les ES, ce qui influence les prix des formations.
Mais la situation pourrait se rééquilibrer avec l’arrivée de politiciens qui connaissent l’importance des écoles Supérieures dans le tissu économique suisse.
(Sources : www.orientation.ch)